Imaginons Ensemble!

S’il existe une image récurrente lorsque nous parlons de paix, il s'agit de la colombe blanche. Les racines de cette association remontent à la tradition judéo-chrétienne, plus précisément au récit de la Genèse sur Noé et le déluge. La colombe revient à l’arche avec une branche d’olivier en annonçant la promesse du salut dans un monde renouvelé. Le symbole de la colombe a transcendé le contexte biblique pour devenir un emblème universel de paix et de réconciliation. L’artiste Pablo Picasso a contribué à populariser la colombe blanche comme symbole de la paix. En 1949, avec les blessures encore ouvertes de la Seconde Guerre mondiale, Picasso présente une lithographie d’une colombe pendant le Congrès mondial des partisans de la paix de Paris. L’image de la colombe de Picasso s’est diffusée rapidement en se transformant en un symbole reconnu mondialement et utilisé dans de nombreuses manifestations et événements pacifistes jusqu’à aujourd’hui.  Dans cet espace, nous voulons mettre en avant une colombe en particulier : la colombe messagère qui, dans l’histoire, a mis en relation des personnes et des espaces en créant des réseaux de communication entre mondes divers. Elle va nous accompagner dans un parcours qui veut explorer la paix au-delà de toute vision univoque et universelle et nous rapprocher des paix plurielles.

Questions que se pose la colombe:

Sur le concept de paix :

Quelle paix suis-je ? Quelles sont mes couleurs ?
Je me demande si j’ai la bonne forme
Je pense que mon problème est de penser la paix comme un absolu → Si no hay paloma: “le problème est de penser la paix comme un absolu”
Les politiciens parlent de paix mais tout ce que je vois ce sont des armes
Et si je commençais à discuter avec les gens sur leurs pratiques quotidiennes de paix ?
Je pense que je vais chercher de nouveaux horizons
La paix doit être autre chose que la pacification par les armes
Peut-être que pour parler de paix il faut questionner les structures sociales qui produisent la violence et les discours de haine qui l’alimentent
Construisons ensemble une nouvelle grammaire de paix !

Sur la mémoire:

Militons pour mettre en lumière les mémoires invisibilisées par la guerre et les conflits
Mettre en résonance les mémoires, permettre leur dialogue, est-ce une manière de construire la paix ?
J’admire les gens qui luttent pour faire entendre leurs voix
Et si on explorait ensemble des pratiques mémorielles situées ?
Le chant peut être une manière de se souvenir
La fête permet de garder la mémoire vivante

Sur les trajectoires migratoires:

Je me demande ce que les gens qui migrent font pour faire face au déracinement
Quelles pratiques mettent en œuvre les migrants pour se souvenir de chez eux ?
“Comment nomment-ils ce qui les a poussés à partir ?”