Sanaduría se situe en Colombie, un pays où persiste un conflit armé de longue durée qui a impacté directement plus de 8 millions de personnes et qui a produit des déplacements massifs. Les territoires ruraux habités par des communautés autochtones, paysannes et afrodescendantes sont les plus affectés. Mais, malgré les destructions engendrées par la guerre, les personnes continuent d’inventer des alternatives pour transformer la frustration et la colère en dignité et action politique.
Warmikuna nous parle du Pérou, traversé entre 1980 et 2000 par un conflit armé d’une grande violence. La majorité des personnes assassinées et portées disparues étaient autochtones. Les femmes, surtout celles des zones rurales, ont été particulièrement affectées : c’est à travers leurs témoignages et leurs actions que nous mesurons l’ampleur de ce qui est arrivé et les pratiques de résistance mises en œuvre. Chercher sans relâche les personnes portées disparues, refuser que le silence imposé devienne la règle, redonner voix aux absents : tels sont devenus, dans le post-conflit, de véritables paris politiques de constructions de paix transformatrices.
Poésie des arts désarmés nous amène au Venezuela et plus encore aux migrants et migrantes vénezuelien.ne.s qui, à cause de la crise économique et politique que traverse le pays actuellement, ont dû tout laisser de côté pour entreprendre un voyage vers diverses destinations, en s’exposant à la criminalisation et à la violence. Suivre ces trajectoires, en mettant en valeur les capacités des migrantes et des migrants à aller de l’avant, est une manière de dignifier leurs vies au milieu des difficultés.